LAMETHODE EN PRATIQUE, 2E EDITION, Feil Naomi. La thérapie par la Validation est un moyen de communiquer avec les grands vieillards désorientés. Conçue aux Etats-Unis

Access through your institutionOriginal research articleNaomi Feil validation in geriatric careAbstractAvailable expert findings in the field of gerontology demonstrate the increasing number of seniors suffering from dementia symptoms. The disease is associated among other characteristics with a communication barrier, requiring carers to think about the ideal conditions for treating the elderly with concept Validation by Naomi Feil seems to be a convenient communication tool for those who are caring for the disoriented senior. This is a communication method claiming to lessen stress, nervousness, crying and aggression, and to positively affect the relationship between caregivers and questionnaire survey was carried out among professional caregivers working in four social care institutions in Lower Austria to verify the knowledge, approach, and further education interests of carers in the field of Validation. The sample of respondents consisted of 100 professional caregivers in direct care working at varying levels in the organization hierarchy. The results were statistically analyzed using SPSS v19 at a significance level α = survey establishes the knowledge of professional caregivers in relation to the concept of Validation, their position and opinions on the possibility of using the method in practice, its use in the prevention of burn-out and their interest in gaining new information on the Validation statistically significant correlation between the level of knowledge achieved about the Validation concept of Naomi Feil and the type of educational activities claimed by respondents has been proved. Respondents with a higher level of education in Validation declared much more interest in obtaining further information about the concept of Validation using these methods of learning a seminar with practical demonstrations in their own workplace P = self-study in obtaining professional theoretical knowledge P = use of an interactive e-learning course P = and an online counselling or internet advisory centre P = No correlation was found P = between the average age of the respondents and the declared knowledge of the correct definition of Validation by Naomi Feil. Furthermore, it was verified that there is no statistically significant correlation between the duration of the application of the Validation methods by professional caregivers and their views on the prevention of the burn-out syndrome P = of Validation in the form of educational attainment in the concept of Validation significantly affects the ability to use concept techniques. Validation by Naomi Feil is perceived by respondents as an important and effective tool in improving the quality of care for elderly by Naomi FeilSeniorDementiaSocial interactionKnowledgeExperienceCited by 0View full textCopyright © 2014 Faculty of Health and Social Studies of University of South Bohemia in ČeskĂ© Budějovice. Published by Elsevier Urban & Partner Sp. z All rights reserved.

Dansce livre, Naomi Feil nous expose les principes fondateurs de sa mĂ©thode, la Validation Therapy, basĂ©e sur une attitude empathique, respectueuse et authentique envers le vieillard dĂ©sorientĂ©. Reconnue et utilisĂ©e dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une mĂ©thode d'accompagnement pour les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d'Alzheimer ou ModalitĂ©s d'Ă©valuations Dans le cadre de notre process, qualitĂ©, Ă©valuation systĂ©matique des Ă©lĂ©ments acquis en fin de formation. ModalitĂ©s pĂ©dagogiques Apports thĂ©oriques avec Ă©changes et Ă©clairages cliniques. ExpĂ©rimentation des outils en groupe. Jours Ă  distance retour d’expĂ©riences Ă©changes cliniques avec le formateur, analyse de pratiques, approfondissement des outils de communication en groupe. Formateur Cadre de SantĂ©, expert en gĂ©rontologie, formĂ© Ă  la validation Naomi Feil ayant une expĂ©rience significative dans le secteur sanitaire et mĂ©dico social dont les compĂ©tences d'animation sur cette thĂ©matique sont validĂ©es par notre service pĂ©dagogique. Dans le cadre de la dĂ©marche QualitĂ© de la CCI, le formateur communique annuellement les actions mises en place ou les formations suivies, contribuant au dĂ©veloppement de ses compĂ©tencesSi vous ĂȘtes en situation de handicap temporaire ou permanent, ou si vous souffrez d'un trouble de santĂ© invalidant, nos conseillers sont Ă  votre disposition pour prendre en compte vos besoins, envisager les possibilitĂ©s d'amĂ©nagement spĂ©cifiques et rĂ©soudre dans la mesure du possible vos problĂšmes d'accessibilitĂ©. Restaurant universitaire Ă  proximitĂ©, cafĂ©tĂ©ria Daltys, restaurant d'application, bistrot des vignes Bus 57, 157 ex et Ker lann express - ArrĂȘt Schumann, Train - ligne TER halte SNCF sur le campus de Ker Lann Parking Sur le campus rĂ©sidence sociale pour Ă©tudiant, studio individuel, possibilitĂ© de logements chez l'habitant Validation mode d'emploi. - Techniques Ă©lĂ©mentaires de communication avec les personnes atteintes de dĂ©mence sĂ©nile de type Alzheimer de Naomi Feil - Éditeur Pradel (Editions) - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Slides 16 Download presentation Formation de Praticien en Validation de Naomi Feil 1 Session Vaud 2013 13 -14 -15 fĂ©vrier, 23 -24 mai, 2 -3 juillet, 12 -13 septembre, 4 -5 -6 dĂ©cembre. Session GenĂšve 2013 11 -12 -13 mars, 21 -22 mai, 4 -5 juillet, 10 -11 septembre, 20 - 21 -22 novembre. 2 Qui suis-je ? Maria Teresa Nicastro Animatrice en EMS Praticienne en Validation Animatrice de groupes de Validation Formatrice aux bases de la Validation Qu’est ce que la Validation? ElaborĂ©e par Naomi Feil Psychologue sociale d’origine Allemande elle consacre sa vie professionnelle Ă  l’accompagnement des vieilles personnes en pertes d’autonomie psychique 4 Qu’est ce que la Validation Naomi Feil se rĂ©fĂšre Ă  des thĂ©ories humanistes qui guident la mise en Ɠuvre de technique de communication, en maintenant une attitude fondĂ©e sur l’empathie pour entretenir une relation de soin prendre soin bienveillante avec ces grands vieillards DĂ©finition Valider c’est reconnaitre la personne ĂągĂ©e Ă  part entiĂšre en l’acceptant telle qu’elle est, quel que soit le degrĂ© de conscience manifestĂ© en faisant l’hypothĂšse que son comportement a un sens mĂȘme si nous somme troubles voire dĂ©concentrĂ©s par ce qu’ils font 6 Les buts de la mĂ©thode Permettre aux personnes ĂągĂ©es de rester chez elles le plus longtemps possible Maintenir ou restaurer la communication verbale et non verbale de soi RĂ©duire le stress Restaurer l’estime de soi 7 Les buts de la mĂ©thode Aider Ă  rĂ©soudre des conflits non rĂ©glĂ©s du passĂ© Garder le sentiment de sa dignitĂ©, de sa propre valeur RĂ©duire le recours aux contentions physiques et chimiques 
 8 Les outils Se centrer Observer et Calibrer, s’ajuster, se synchroniser, s’accorder Reformuler Se mettre au diapason de l’autre, se mettre au pas de l’autre 9 Les outils Poses des questions ouvertes et fermĂ©es etc
 10 Comment ? Par une attitude empathique dans un climat de confiance 11 Comment ? Par une vision capacitaire pour permettre Ă  la personne ĂągĂ©e de contacter des ressources dĂ©jĂ  mobilisĂ©es dans le passĂ©. 12 Comment ? Au cours d’entretiens individuels, ou de rĂ©unions de groupe, ou dans les actes du quotidien
 13 Processus La relation de confiance permet une rĂ©ponse adaptĂ©e aux besoins fondamentaux - Se sentir aimĂ© et en sĂ©curitĂ© - Se sentir utile et aimable, digne d’attention reconnu, productif, faisant partie de
 - Exprimer ses Ă©motions, et se sentir entendu, accueilli. 14 Le fruit d’une expĂ©rience Celle de Naomi Feil Glaydys Wilson et Naomi Feil 15 Merci de votre attention J’espĂšre vous avoir donnĂ© l’envie de vous former Ă  la Validation.
L’histoire de Naomi FEIL ‱ L’histoire de la ValidationÂź jusqu’en 2019 ‱ VidĂ©o 09.30 - 11.00 ‱ Qu’est-ce que la ValidationÂź? ‱ L’attitude de base, la thĂ©orie, les techniques ‱ Jeux de rĂŽles et exercices 11.00 - 11.30 Pause - Posez des questions sur papier ! 11.30 - 12.30 ‱ Exercices et jeux de rĂŽles (suite) ‱ VidĂ©o
1 La vieillesse a toujours eu deux visages, Ă  la fin du XXe siĂšcle ces deux images sont celles du vieux flamboyant » et celle du vieux dĂ©pendant ». Les premiers sont intĂ©grĂ©s Ă  la vie sociale oĂč ils agissent activement, en consommateurs avertis. Les seconds sortent de la vie sociale pour entrer dans la dĂ©pendance du secteur mĂ©dicosocial »; ils perdent progressivement leur autonomie et risquent fort d’y perdre Ă©galement leur dignitĂ©. Tel serait en particulier le sort promis aux personnes atteintes de maladies dĂ©mentielles. 2 Le regard sur la vieillesse plus difficile de ces aĂźnĂ©s, dont les performances physiques, mais surtout intellectuelles, sont devenues infĂ©rieures aux normes imposĂ©es pour vivre en sociĂ©tĂ©, devient de plus en plus un regard mĂ©dical. 3 La dĂ©finition de la dĂ©mence sĂ©nile » met certes l’accent sur le processus dĂ©gĂ©nĂ©ratif organique acquis, dĂ©ficitaire, progressif et incurable. La clinique constate une mĂ©moire qui s’efface, un langage et une pensĂ©e consciente qui se dĂ©structurent. Pourtant, Ă  l’instar de nombreux cliniciens tels que Jean Maisondieu [1], Pierre Guillet [2], Jean-Marie LĂ©ger [3], Marion PĂ©ruchon [4] et MichĂšle Grosclaude [5], nous avons recueilli des observations oĂč une vie psychique significative se laisse percevoir par instants. Au-delĂ  de ces dĂ©ficits, nous observons des manifestations verbales et non verbales, qui tĂ©moignent de la permanence d’une vie psychique et affective, support de l’identitĂ© du sujet François Blanchard [6], [7], Louis Ploton [8], [9] . 4 Face Ă  ces paradoxes, il nous paraĂźt utile de nous interroger Ă  propos du regard que nous accordons aux plus fragiles et Ă  la place que nous faisons Ă  ces vieux qu’on dit dĂ©ments. 5 AprĂšs un rappel du cadre historique, nous nous interrogerons sur la possibilitĂ© d’une relation Ă  cet autre qualifiĂ© de dĂ©ment, et sur la construction d’une relation thĂ©rapeutique. Pour cela nous dĂ©velopperons plus particuliĂšrement la mĂ©thode de Validation de Naomi Feil. LA VIEILLESSE UNE HISTOIRE ANCIENNE LA DÉMENCE UNE HISTOIRE RÉCENTE L’EXCLUSION DU VIEILLARD 6 L’ambiguĂŻtĂ© vis-Ă -vis de la vieillesse n’est pas nouvelle. Comme le mentionne Jean-Pierre Bois [10] dans son ouvrage Les vieux, de Montaigne aux premiĂšres retraites » Depuis Platon et Aristote, CicĂ©ron et Saint Thomas d’Aquin, la vieillesse a engendrĂ© beaucoup d’images et de rĂ©flexions, Ă  toutes les Ă©poques et dans tous les genres, du dĂ©nigrement le plus facile aux apologies les moins rĂ©alistes». 7 Les vieux, en tant que groupe social, apparaissent plus clairement Ă  la fin du XVIIIe siĂšcle lorsque la sociĂ©tĂ© connaĂźt un vĂ©ritable bouleversement avec la montĂ©e de la classe ouvriĂšre. Pour l’immense majoritĂ©, le statut social n’est plus liĂ© au rĂ©gime de la propriĂ©tĂ© mais Ă  l’exercice d’un mĂ©tier. Il n’est pas rare de voir se profiler, pour le vieux n’ayant plus ni propriĂ©tĂ© ni force de production, une mise en marge symbolique mais aussi bien rĂ©elle, non seulement de la sociĂ©tĂ©, mais Ă©galement du milieu familial. 8 Au XVIIe siĂšcle, un observateur du Revermont dans le Jura rĂ©sume bien ce type de situation Quelquefois le sort des parents qui se dĂ©pouillent par tendresse en faveur de leurs enfants est digne de pitiĂ© par le peu d’égards qu’ils obtiennent lorsqu’on n’attend plus rien d’eux. Les traitements qu’ils obtiennent semblent leur rĂ©pĂ©ter Ă  chaque instant qu’ils sont devenus Ă  charge et qu’il est temps qu’ils finissent une vie inutile. » Gutton [11] . 9 Notons que ces pratiques d’exclusion n’ont pas attendu la rĂ©volution industrielle. Bien des textes font mention d’abandon du parent ou parfois Ă  l’extrĂȘme de meurtre. Ces pratiques, officieusement acceptĂ©es, le sont d’autant plus lorsque le parent peut ĂȘtre qualifiĂ© de fou ». 10 DĂšs le Moyen-Âge, ces ĂȘtres affligĂ©s de pauvretĂ© par l’ñge doublĂ©e de pauvretĂ© par sĂ©nilitĂ© » F. Blanchard [12] , incapables d’assurer leur subsistance, ne trouvent plus guĂšre de place que dans les institutions d’assistance. Et au fil des siĂšcles des Ă©tablissements fleurissent pour rĂ©pondre Ă  ce besoin croissant. Au XIXe siĂšcle, il n’est pas de grande ville qui n’ait son hospice de vieillards » Bois [13] . 11 Comme l’a montrĂ© Michel Foucault dans Histoire de la Folie » et Surveiller et Punir », il ne s’agit pas seulement de secourir ces vieillards, mais Ă©galement de les exclure avec les autres marginaux de la sociĂ©tĂ© dans ces hospices qui sont autant des lieux d’enfermement que des lieux de soins. LA DÉMENCE, UNE NOTION JURIDIQUE 
 12 Que le vieillissement puisse s’accompagner de troubles de l’esprit est connu dĂšs l’antiquitĂ©, mais cela a inquiĂ©tĂ© les juristes bien avant les mĂ©decins. 13 Solon, en 500 avant JĂ©sus-Christ, avait dĂ©fini les altĂ©rations du jugement liĂ©es au trĂšs grand Ăąge comme des conditions pour lesquelles la volontĂ© se retrouverait ĂȘtre nulle et non avenue, en particulier pour permettre d’invalider un testament. 14 Platon, en 350 avant JĂ©sus-Christ, reconnaĂźt qu’un Ă©tat de folie ou de maladie, sous l’influence de l’ñge extrĂȘme, peut rendre excusables certains crimes comme le sacrilĂšge, la perfidie ou la haute trahison. 15 Le nom mĂȘme donnĂ© Ă  cet Ă©tat DĂ©mence SĂ©nile », qui survivra jusqu’à nos jours, est nĂ© dans ce contexte juridique; Ă©tymologiquement Des » et Mens » privĂ© de raison, sans pensĂ©e, hors de l’esprit. Cela marquera trĂšs longtemps le sort des personnes atteintes de ce trouble. ConsidĂ©rĂ©es plutĂŽt comme exclues de la communautĂ© humaine que comme des malades. 
 AVANT D’ÊTRE MÉDICALE 16 En effet, l’histoire mĂ©dicale de la maladie dĂ©bute beaucoup plus tard. Hippocrate, contemporain de Platon, n’a pas rĂ©ussi Ă  inclure les dĂ©sordres dĂ©mentiels dans sa nosologie. Et, mĂȘme si Areatus de Cappadoce, au XIIe siĂšcle aprĂšs JĂ©sus-Christ, cite la vieillesse comme une des causes possibles de folie, il faudra attendre le XIXe SiĂšcle pour qu’Esquirol dĂ©gage le concept de dĂ©mence des notions plus gĂ©nĂ©rales d’arriĂ©ration mentale ou de folie. En 1838, il fait la premiĂšre description clinique prĂ©cise de la dĂ©mence avec ses troubles de la mĂ©moire et ses modifications du jugement, concluant que le dĂ©ment est un riche devenu pauvre alors que l’idiot ou l’arriĂ©rĂ© mental a toujours Ă©tĂ© pauvre ». 17 Le dĂ©but du XXe siĂšcle avec l’application des mĂ©thodes anatomocliniques, a Ă©tĂ© une pĂ©riode fertile pour la connaissance de cette maladie. 18 En 1892 Blocq et Marinesco observent pour la premiĂšre fois les plaques sĂ©niles que Redlich, en 1898, rattachera Ă  la dĂ©mence sĂ©nile. 19 Klippel et Lhermitte sont les premiers en 1905 Ă  distinguer les dĂ©mences avec lĂ©sions vasculaires des dĂ©mences sĂ©niles pures oĂč l’on retrouve ces plaques sĂ©niles. 20 En 1907, AloĂŻs Alzheimer publie l’histoire clinique d’une malade ĂągĂ©e de 51 ans dĂ©cĂ©dĂ©e aprĂšs une Ă©volution progressive de 4 ans et 6 mois dans un grand tableau dĂ©mentiel avec dĂ©sorientation et hallucinations. Dans son Ă©tude histologique, il montre l’existence de conglomĂ©ras intra-neuronaux de fibres anormales co-existant avec des plaques sĂ©niles. A cette premiĂšre description histologique complĂšte de la maladie dĂ©mentielle il donne un nom la dĂ©gĂ©nĂ©rescence neuro-fibrillaire. 21 Kraepelin, en 1910, dans son manuel de psychiatrie donne le nom de maladie d’Alzheimer Ă  la dĂ©mence prĂ©-sĂ©nile dĂ©gĂ©nĂ©rative, maladie rare, dĂ©butant avant 65 ans. 22 Il faudra attendre 1968 pour que Thomlinson, Blessed et Roth, examinant un groupe de cerveaux de patients ĂągĂ©s de plus de 65 ans et ayant une maladie dĂ©mentielle, dĂ©montrent l’unicitĂ© du processus quel que soit l’ñge; ils peuvent conclure que la majoritĂ© des maladies d’Alzheimer surviennent aprĂšs 70 ans. 23 En 1977 a lieu Ă  Londres le premier congrĂšs mondial sur la maladie d’Alzheimer et les autres dĂ©mences sĂ©niles; cette date coĂŻncide aussi avec la prise de conscience dĂ©butante qu’il s’agit d’un rĂ©el problĂšme de SantĂ© Publique. L’opinion commence Ă  ĂȘtre sensibilisĂ©e. 24 On assiste depuis Ă  un paradoxe Ă©tonnant. Les progrĂšs scientifiques dans la comprĂ©hension des mĂ©canismes des maladies dĂ©mentielles sont Ă©vidents; elle se base sur une meilleure localisation des atteintes neurologiques, en particulier par les techniques d’imagerie et sur une meilleure comprĂ©hension des mĂ©canismes neuro-chimiques et neuro-gĂ©nĂ©tiques. La nosographie s’affine, les classifications sont plus prĂ©cises. Les neurosciences s’intĂ©ressent Ă  l’appareil bio-anatomique et aux fonctions cognitives mais ne disent rien de la vie psychique au sens Freudien L. Ploton [14] . Ce n’est pas leur objet d’étude. ParallĂšlement Ă  ces progrĂšs, dans les connaissances, les techniques de soins et de prise en charge s’amĂ©liorent pour les malades qui en bĂ©nĂ©ficient. Or, dans le mĂȘme temps, la reprĂ©sentation sociale de ces maladies se dĂ©grade, l’angoisse et la peur augmentent et deviennent plus prĂ©gnantes dans le public, mais Ă©galement auprĂšs de bon nombre de professionnels de santĂ©. Aux mots sĂ©nilitĂ© ou gĂątisme d’autrefois, on a substituĂ© le mot d’Alzheimer porteur de fantasmes, globalisant tous les troubles de la mĂ©moire, mĂȘme les simples ralentissements psychiques chez les sujets ĂągĂ©s alors que tout trouble de la mĂ©moire ne tĂ©moigne pas d’une maladie de la mĂ©moire et toutes les maladies de la mĂ©moire ne sont pas des maladies d’Alzheimer. 25 Notre sociĂ©tĂ© de plus en plus basĂ©e sur la performance, tend Ă  Ă©carter de son champ tous les sujets fragilisĂ©s; et dans son fantasme de toute puissance elle confie aux savants la recherche d’une solution pour supprimer la maladie et aux soignants la tĂąche tout aussi impossible de supprimer toute souffrance physique ou morale. Cette sociĂ©tĂ© est hantĂ©e par la peur de la vulnĂ©rabilitĂ© et de la mort qu’elle cache ou qu’elle nie. Or, l’étymologie du terme de dĂ©mence Ă©voquant la mort de l’esprit Ă©taye la reprĂ©sentation du dĂ©ment comme mort vivant » Maisondieu [15] . Une autre hypothĂšse serait que la dĂ©mence d’Alzheimer, maladie de la mĂ©moire et de l’orientation serait une reprĂ©sentation mĂ©taphorique d’une sociĂ©tĂ© qui cherche Ă  abolir le temps et doit sans cesse lĂ©gifĂ©rer, construire des mausolĂ©es pour ne pas oublier le passĂ© tant celui-ci est rapidement frappĂ© d’obsolescence. 26 Ce rappel historique peut nous Ă©clairer sur la reprĂ©sentation lĂ©guĂ©e par les gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes et son incidence sur le comportement actuel vis-Ă -vis du vieillard jugĂ© inutile, ce vieux qui fait peur, ce vieux auquel nous ne voulons en aucun cas ressembler et qu’il est parfois plus simple d’oublier; ce vieux dit dĂ©ment. Au seuil de ce nouveau millĂ©naire nous pouvons aussi nous interroger sur l’hĂ©ritage que nous laisserons aux gĂ©nĂ©rations futures. Cette population vieillissante, certes globalement en bonne santĂ©, se montre dĂ©sireuse d’une Ă©ternelle jeunesse mĂȘme au prix de l’oubli de son passĂ©, prĂȘte Ă  refouler », Ă  exclure les plus fragiles, en particulier s’ils perdent la raison. Ainsi le malade dĂ©ment est d’un cĂŽtĂ© victime de projections sociales dĂ©valorisantes et de fantasmes angoissants et d’un autre cĂŽtĂ© objet d’étude par une science qui dĂ©taille ses lĂ©sions et le rĂ©duit trop souvent Ă  la somme de ses dĂ©ficits. PlacĂ© en institution il est ballottĂ© entre l’oubli oĂč il disparaĂźt et l’excĂšs oĂč Ă  trop le panser on pense pour lui. Il risque alors, privĂ© de son humanitĂ©, de disparaĂźtre en tant que sujet, c’est-Ă -dire en tant qu’ĂȘtre de parole. LA RELATION COMME CLÉ DES SENS 27 Charlotte Herfray [16] dit Ă  propos du trĂšs grand Ăąge Le soutien d’autrui s’avĂšre, en ces temps, une des choses les plus nĂ©cessaires. Le sujet appelle Ă  l’aide comme il peut, mais c’est souvent un appel muet, et peu d’interlocuteurs sont en mesure d’entendre cet appel et de donner de leur temps». 28 Le sujet humain ou parlĂȘtre » parole-ĂȘtre selon le nĂ©ologisme de J. Lacan serait L’ĂȘtre qui habite le langage, sans toujours parler» Sauret [17] tel le muet, l’aphasique, voire parfois l’enfant ou
 le dĂ©ment. Car, si la dimension humaine du sujet se rĂ©alise dans un bain de langage, en outre par son corps mĂȘme le sujet Ă©met une parole» J. Lacan [18] . En ce sens, Françoise Dolto disait tout est langage» [19] entendant par langage, le pouvoir de symboliser par des mots ou des actes, et de dĂ©signer ainsi des choses en leur absence. 29 En tout cas il s’agit bien de la nĂ©cessitĂ© pour l’Homme de rester reliĂ© Ă  l’Autre. Cet autre qui par la relation proposĂ©e lui signifie sa propre humanitude humain en Ă©volution. La relation ainsi envisagĂ©e est toujours une inter-relation. Elle ne se satisfait pas du virtuel, elle est toujours de l’ordre de la rencontre entre deux sujets, deux histoires et deux souffrances. Comme nous le rappelle Emmanuel Levinas C’est en tant que prochain que l’homme est accessible» [20]. 30 En dĂ©pit de l’évidente part organique dans la maladie d’Alzheimer, de tels Ă©clairages ne peuvent nous laisser indiffĂ©rents quant Ă  la possibilitĂ© d’une relation authentique avec le dĂ©ment. Ils nous invitent Ă  une clinique et Ă  une recherche active de paradigmes opĂ©rant dans le registre de la relation Ă  l’autre. 31 Certes, comme nous l’avons vu, la confrontation au dĂ©ment dans sa vulnĂ©rabilitĂ© rĂ©veille des angoisses quasi ataviques elle touche aussi Ă  la non-consistance de nos fantasmes de toute puissance et Ă©branle notre illusion d’immortalitĂ© ; dans la mesure oĂč l’humain ne s’offre qu’à une relation qui n’est pas un pouvoir» [21]. DĂšs lors oserons-nous ne pas dĂ©tourner le regard et prendrons-nous le risque de la relation sans pour autant devenir ni infantilisants ni insensibles. 32 D’ailleurs, Ă  trop vouloir nous protĂ©ger ne risquons-nous pas simplement de nous perdre nous-mĂȘmes ? En somme, proclamer, voir l’autre comme un humain, n’est-ce pas faire la dĂ©claration de notre propre humanitĂ© ? 33 Mais alors, comment Ă©tablir et maintenir cette relation avec le sujet dĂ©ment ? Comment en apprĂ©hender les modalitĂ©s concrĂštes ? Il s’agit pour nous de nous remettre Ă  l’écoute du patient, des proches, des soignants; de rĂ©apprendre Ă  voir, Ă  entendre et Ă  ressentir. Il s’agit d’accueillir ce que disent ceux qui tous les jours sont longuement auprĂšs d’eux et de considĂ©rer tous ces tĂ©moignages et les conduites des proches sous un Ă©clairage plus systĂ©mique que nosologique. 34 A mesure que nous nous employons Ă  mieux connaĂźtre ces patients, un sens semble se laisser entrevoir au travers de leurs comportements et de leurs propos. MĂȘme si les messages des dĂ©ments sont malaisĂ©s Ă  dĂ©coder tant ils sont dĂ©routants et imprĂ©visibles, en aucun cas nous ne pouvons esquiver la question de leur dignitĂ© humaine, ni celle de leur qualitĂ© de vie et des espaces de libertĂ© qui leur sont accordĂ©s. 35 Nous nous devons de prĂ©server Ă  tout prix l’identitĂ© de la personne dĂ©sorientĂ©e, d’en ĂȘtre les garants face Ă  elle-mĂȘme, Ă  sa famille et Ă  l’institution, en considĂ©rant chacun au-delĂ  des apparences comme un ĂȘtre Ă  part entiĂšre, unique avec son histoire singuliĂšre. 36 VoilĂ  une premiĂšre clĂ©, pour orienter nos diverses pratiques et nous donner les prĂ©mices d’une Ă©laboration thĂ©orique. 37 Affirmer l’existence d’une vie psychique de la personne ĂągĂ©e dĂ©mente quel que soit son Ă©tat de dĂ©sorganisation, postuler sur cette vie affective et Ă©motionnelle alors que les moyens de l’exprimer font dĂ©faut, permettraient de faire fonctionner cette clĂ©. LE BILAN DE LA VIE UNE TÂCHE À ACCOMPLIR 38 Nous postulons que l’ñge extrĂȘme de la vieillesse peut revĂȘtir un sens. Sur le plan social, la personne trĂšs ĂągĂ©e jouerait un rĂŽle spĂ©cifique mais ce qui nous intĂ©resse ici est que sur le plan personnel elle aurait une tĂąche Ă  accomplir faire le bilan de sa vie. 39 Selon Boris Cyrulnik [22] citant Butler le “rĂ©examen de la vie” a Ă©tĂ© proposĂ© Ă  titre psychothĂ©rapeutique pour les ĂągĂ©s. Il s’agit d’un processus mental qui, quelle que soit la culture, se manifeste naturellement par le retour progressif Ă  la conscience des expĂ©riences passĂ©es, notamment la rĂ©surgence de conflits non rĂ©solus .... Pour les ĂągĂ©s, c’est toujours aujourd’hui ». 40 Or, depuis Sigmund Freud, nous savons que les affects, surtout inconscients, sont dĂ©terminants. Ses observations sur les hystĂ©riques », nous semblent Ă©galement pertinentes pour les dĂ©ments Non seulement ils se souviennent d’évĂ©nements douloureux passĂ©s depuis longtemps, mais ils y sont encore affectivement attachĂ©s; ils ne se libĂšrent pas du passĂ© et nĂ©gligent pour lui la rĂ©alitĂ© et le prĂ©sent » [23]. 41 FrĂ©derick Perls [24] a montrĂ© que dans l’expression Ă©motionnelle de l’ici et maintenant il y a l’histoire du sujet; l’expression de cette Ă©motion actuelle mais rattachĂ©e a des souvenirs a un effet libĂ©rateur et structurant M. Petit [25] . 42 Et Carl Gustav Jung [26] ajoute que L’expĂ©rience passĂ©e, psychiquement non signifiĂ©e, peut ĂȘtre reprise en compte Ă  l’occasion d’expĂ©riences ultĂ©rieures qu’elle influence et qui lui confĂšrent en retour, une signification qu’à l’origine on n’avait pu trouver». 43 Enfin, selon le psychanalyste amĂ©ricain Erik Erikson [27], l’histoire personnelle est faite de crises organisatrices, dĂ©sorganisatrices et rĂ©organisatrices. Il propose une thĂ©orie des tĂąches de vie, qui reprĂ©sentent les Ă©tapes du dĂ©veloppement humain; une tĂąche non accomplie pouvant ĂȘtre reprise, rejouĂ©e d’un Ăąge Ă  l’autre de la vie. 44 Pour accompagner ce processus, l’attitude de l’interlocuteur semble dĂ©terminante afin de faciliter le travail intra-psychique. Et selon Carl Rogers [28], l’attitude adĂ©quate serait non directive et non jugeante pour permettre au sujet de se sentir en confiance et reconnu. 45 Naomi Feil [29], [30] propose, elle, une conception de la pĂ©riode ultime de la vie qui lui confĂšre un sens. Pour ceux qu’elle appelle les old-old » , il s’agirait de passer en revue les bons moments et les moments difficiles de leur existence pour traiter les conflits non rĂ©solus du passĂ©. Ce dernier travail leur permettant de retrouver leur intĂ©gritĂ© psychique en reconsidĂ©rant l’histoire de leur vie pour y mettre de l’ordre avant de mourir. 46 De nombreuses observations relevĂ©es durant plusieurs annĂ©es de pratiques cliniques nous permettent de corroborer cette hypothĂšse de Naomi Feil. LA VALIDATION UNE APPROCHE DU POSSIBLE 47 La Validation se prĂ©sente donc comme une approche permettant de communiquer avec les personnes trĂšs ĂągĂ©es en perte d’autonomie physique et pour lesquelles a Ă©tĂ© posĂ© le diagnostic de dĂ©mence de type Alzheimer ou autre. 48 Cette mĂ©thode repose sur trois principes une thĂ©orie, basĂ©e sur le concept de dĂ©veloppement humain au travers de tĂąches de vie, une pratique, faisant appel Ă  divers outils de la communication verbale et non verbale, une attitude, l’empathie, que l’on pourrait dĂ©finir comme une qualitĂ© d’écoute permettant de rejoindre l’expĂ©rience Ă©motionnelle de l’autre et de l’accompagner. 49 1. Sur le plan thĂ©orique, Naomi Feil, reprenant les travaux d’Erik Erikson, y ajoute une tĂąche ultime propre aux personnes trĂšs ĂągĂ©es, qu’elle nomme RĂ©solution ». Elle considĂšre que la personne trĂšs ĂągĂ©e y entreprend la relecture de sa vie et en fait le bilan. 50 Tout se passerait comme si, au seuil de la mort, avec l’intelligence de sa psychĂ© profonde et presque malgrĂ© lui, un ĂȘtre humain reconsidĂ©rait l’ensemble de sa vie. 51 Le vieillissement somatique entraĂźnant un affaiblissement des perceptions visuelles, auditives, une diminution de l’attention et une restriction de la mobilitĂ©, les relations au monde extĂ©rieur et les stimulations psychosociales s’affaiblissent, conduisant la personne ĂągĂ©e Ă  rentrer dans sa coquille ». Et les expĂ©riences sur l’isolement sensoriel ont Ă©tabli comment, dans de telles conditions, l’imagerie mentale interne se renforce, permettant au grand vieillard ce retour en lui-mĂȘme. 52 Le vieux dĂ©ment ferait ainsi Ă  sa maniĂšre un retour actif, bien qu’imaginaire, sur sa vie passĂ©e. Les fonctions cognitives qui filtrent et contrĂŽlent les Ă©motions Ă©tant altĂ©rĂ©es, il exprime ses affects Ă  temps et Ă  contre temps, qu’il soit compris ou non. Et ce processus rĂ©veille en chaĂźne des Ă©motions plus anciennes A travers ses Ă©motions, le vieillard vole d’ñge en Ăąge. Dans un souci perpĂ©tuel de laisser une maison propre, les personnes ne cessent de mettre de l’ordre dans leurs Ă©motions » [31]. 53 Mais, quand la souvenance s’enlise dans ces orniĂšres de la mĂ©moire que sont toutes les blessures secrĂštes accumulĂ©es durant l’existence, comme le bras de l’électrophone qui relirait encore et encore le mĂȘme sillon rayĂ©, la personne ĂągĂ©e retourne sans cesse Ă  ses blessures sans pouvoir s’en libĂ©rer. 54 Le fossĂ© qui la sĂ©pare de la rĂ©alitĂ© se creuse et s’élargit, laissant apparaĂźtre les troubles que le professionnel pourra rattacher au diagnostic de dĂ©mence sĂ©nile de type Alzheimer. Et progressivement, le repli complet de l’état vĂ©gĂ©tatif s’annoncera comme le terme d’un long et douloureux parcours pour la personne ĂągĂ©e et pour ses proches. 55 Naomi Feil observe, identifie et dĂ©crit quatre stades plus ou moins successifs durant cette Ă©tape dite de rĂ©solution la mal orientation, la dĂ©sorientation, les mouvements rĂ©pĂ©titifs et l’état vĂ©gĂ©tatif; chacun caractĂ©risĂ© par des attitudes et des comportements spĂ©cifiques. 56 Ainsi, elle propose de voir des comportements tels que la dĂ©ambulation, la kleptomanie, les cris rĂ©pĂ©titifs, etc., comme des manifestations verbales et non verbales qui nous renseignent sur la vision du monde de la personne, plutĂŽt que de les considĂ©rer comme pathologiques. Elle postule que ces manifestations sont pertinentes par rapport Ă  l’histoire du sujet, fussent-elles inadaptĂ©es Ă  l’environnement prĂ©sent. Et elle formule une sĂ©rie d’hypothĂšses quant aux raisons pour lesquelles ces personnes agissent comme elles le font. 57 Or, dans la mesure oĂč les sciences de la matiĂšre nous ont enseignĂ© que le point de vue de l’observateur modifie le phĂ©nomĂšne observĂ©, accepter des hypothĂšses selon lesquelles le comportement singulier de la personne peut contracter du sens devrait modifier la conduite de l’observateur / intervenant et donc la nature et la qualitĂ© de l’interaction. 58 Quand Madame D. entasse pĂȘle-mĂȘle quelques affaires dans sa valise ouverte sur son lit et jette deux ou trois objets Ă  terre. InterprĂ©ter cela comme une tentative de fugue, l’enfermer et lui prendre sa valise, la jetterait probablement dans un mutisme dĂ©sespĂ©rĂ©. Alors qu’il suffirait peut-ĂȘtre de prĂȘter l’oreille aux propos qu’elle marmonne Cette femme, qu’est-ce qu’elle va emporter avec elle lorsque la mort viendra bientĂŽt la chercher ?». MĂ©taphoriquement, elle tente peut-ĂȘtre de faire le tri dans ses souvenirs et de faire sa valise avant le grand dĂ©part
 59 D’autres fois, il peut s’agir simplement de revivre des plaisirs passĂ©s ou de rĂ©activer des souvenirs sensoriels pour soulager l’ennui, le stress et repousser des sentiments douloureux d’inutilitĂ© et de solitude. 60 2. Les techniques de communication proposĂ©es par Naomi Feil s’inspirent quant Ă  elles de la systĂ©mique et des travaux de l’Ecole de Palo Alto G. Bateson [32], E. Hall [33], P. Watzlawick [34] , de la relation d’aide selon Carl Rogers [35], de la programmation neurolinguistique R. Bandler et J. Grinder [36] ... 61 Ces techniques sont des outils indispensables pour permettre Ă  l’accompagnant de tendre des passerelles vers la personne dĂ©sorientĂ©e. En effet, la thĂ©orie ne suffit pas pour rejoindre l’autre dans son modĂšle du monde », dans sa rĂ©alitĂ© subjective et affective et pour l’accompagner tout en gardant de justes frontiĂšres. 62 Les outils doivent permettre de maintenir une relation significative et un Ă©change rĂ©el, mĂȘme en l’absence de sens explicite. 63 Pour cela, notre emprise cognitive sur la rĂ©alitĂ© et la cohĂ©rence de l’information prĂ©tendue objective doivent cĂ©der le pas au partage d’une matiĂšre plus Ă©mouvante, en un mot plus Ă©motionnelle, constitutive de la rĂ©alitĂ© subjective de l’autre. La rĂ©alitĂ© de la relation parle de notre humanitĂ© commune et prime sur l’exigence de performances intellectuelles. 64 3. L’écoute empathiqueenfin, est le troisiĂšme maillon de la chaĂźne et c’est aussi celui qui fait fonctionner et anime les deux autres. 65 L’empathie suppose la capacitĂ© d’accepter sans a priori tout ce qu’exprime l’autre comme une manifestation de sa maniĂšre originale d’ĂȘtre au monde en cet instant. Le seul objectif entrer en communication avec lui d’ĂȘtre humain Ă  ĂȘtre humain. Pour ce faire, le mensonge et le rappel de la rĂ©alitĂ© objective du moment ne peuvent ĂȘtre admis. 66 En ce sens cela s’apparente au non-jugement, au non-savoir, au non-pouvoir sur l’autre; peut-ĂȘtre s’agit-il simplement d’ĂȘtre prĂ©sent, comme un tĂ©moin bienveillant et attentif. 67 PlutĂŽt que de se focaliser sur les dĂ©ficiences et les manques, l’accompagnant cherchera Ă  percevoir la fonction de la demande, pour tenter de prendre en compte le besoin qui la sous-tend. 68 Toutefois, si les techniques de Validation nous paraissent adaptĂ©es Ă  l’accompagnement des grands vieillards atteints de dĂ©mence et semblent bien rĂ©pondre aux diffĂ©rents stades de l’étape de RĂ©solution, rappelons que d’autres approches sont Ă  l’évidence Ă©galement utiles. Hormis la stimulation de la mĂ©moire et la rĂ©orientation vers la rĂ©alitĂ©, citons par exemple la rĂ©miniscence, les activitĂ©s Ă  mĂ©diation individuelles ou en groupe, les techniques de remotivation, les approches comportementalistes, voire certaines formes de psychothĂ©rapie notamment d’inspiration systĂ©mique dont l’avantage est de replacer la personne dans sa famille comme individu porteur de l’histoire familiale et parfois dĂ©tenteur de secrets fondateurs de cette histoire. Ces thĂ©rapies replacent le sujet dans une fonction de transmission, fonction souvent perdue en raison du consensus social qui dĂ©valorise la transmission orale du passĂ©. 69 Certaines techniques nous semblent cependant moins adaptĂ©es pour les personnes arrivĂ©es au stade de la RĂ©solution; notamment celles qui requiĂšrent des performances cognitives que certaines de ces personnes ne sont plus en mesure de soutenir, exposant nombre d’entre elles Ă  des souffrances narcissiques. En outre, la plupart de ces techniques ne sont plus d’aucune aide pour les patients parvenus au stade des mouvements rĂ©pĂ©titifs ou de l’état vĂ©gĂ©tatif [37], qu’on peut rapprocher de certains Ă©tats de rĂ©gression. A ces stades, les approches qui semblent les mieux adaptĂ©es, allient un nursing attentif et bienveillant garant d’un confort physique optimal, le toucher, les mouvements doux, la voix, le chant et les techniques de relaxation. L’HISTOIRE D’UNE RENCONTRE [38] 70 Pour nous aider Ă  mieux comprendre cette approche de Naomi Feil, remontons maintenant Ă  son enfance et Ă  l’un des nombreux exemples qu’elle rapporte. Naomi Feil a grandi dans une maison de retraite, dirigĂ©e par son pĂšre psychologue et c’est ainsi qu’un jour elle rencontre Florence Trew
 71 Florence Trew avait 68 ans et moi 8 quand en dĂ©cembre 1942 je la rencontrai pour la premiĂšre fois. Madame Trew fut donc mon amie d’enfance; mais je n’avais pas le droit de l’appeler par son prĂ©nom. Pour moi, elle devait toujours ĂȘtre Madame Trew ». Grande et belle femme, elle avait un nez Ă  la fois fin et long, sur lequel elle perchait des lorgnons pour me faire la lecture; et comme elle hochait souvent la tĂȘte, ceux-ci s’agitaient dangereusement sur le bout de son nez. J’adorais sa voix claire, lente et bien timbrĂ©e qui me calmait. Ce jour lĂ , elle me trouva en larmes, persuadĂ©e que ma mĂšre prĂ©fĂ©rait mon frĂšre, puisque mes patins Ă  roulettes Ă©taient moins rapides que les siens. Madame Trew comprenant cette iniquitĂ©, et pour me consoler, sortit son journal intime de son gros sac noir qu’elle avait toujours avec elle. Elle trouva la page qu’elle cherchait. Elle toucha le papier et se figea en fermant les yeux. Puis elle les Ă©carquilla, et nous nous regardĂąmes partageant silencieusement la mĂȘme souffrance. Elle commença Ă  m’en lire un extrait. Sa voix, qui Ă©tait habituellement douce et lyrique, devint terne, plate, sans vie. Les mots de cette page parlaient d’eux-mĂȘmes Le 10 juin 1891, Cher journal, Ma mĂšre n’a pas changĂ©. Elle m’a encore couverte de honte aujourd’hui, exactement comme elle l’avait dĂ©jĂ  fait une fois dans la classe de madame Nelson. T’en souviens-tu, mon cher Journal ? C’était mardi, le soir de la rencontre parents-professeurs. Elle s’entretenait avec Madame Nelson au moment oĂč la cloche retentit. Alors, continuant Ă  parler, ma mĂšre pointa son doigt dans ma direction et tout le monde se mit Ă  me regarder. Je me recroquevillais sur moi-mĂȘme et aurais vraiment souhaitĂ© disparaĂźtre. Ma mĂšre chuchota d’une voix nĂ©anmoins trĂšs forte Florence ne veut pas se dĂ©barrasser de cet horrible liĂšvre en bois. C’est pour cela qu’elle n’a pas d’amie ». Puis, s’approchant de Sally Quinn, assise au premier rang, elle dit ChĂ©rie, pourrais-tu ĂȘtre l’amie d’une fille qui traĂźne un liĂšvre en bois partout oĂč elle va ? Certes non, tu ne la voudrais pas ! » Sally Quinn rit sottement et ma mĂšre fut ravie. Alors toute la classe se mit Ă  rire. Satisfaite, et sans prendre davantage la peine de chuchoter, ma mĂšre se tourna vers Mademoiselle Nelson Je suis inquiĂšte pour Florence. Je ne voudrais pas que, toute sa vie, elle traĂźne derriĂšre elle ce liĂšvre grinçant». Puis, elle vint vers moi, et lĂ , me dominant de toute sa taille, elle tendit la main pour attraper mon Creaky. Alors, j’ai criĂ© Creaky est Ă  moi ». Je l’aimais tellement que j’en bĂ©gayai. Je serrai plus fort sa laisse en le cachant sous mon bureau. Papa me l’avait fabriquĂ© pour mes trois ans, juste avant de partir au ciel. Les oreilles pointues de Creaky Ă©taient douces comme du velours. Les toucher m’apaisait, comme lorsque Papa Ă©tait avec moi... Ma mĂšre attrapa Creaky d’une façon si brutale qu’elle lui arracha la patte arriĂšre. Puis elle se dirigea vers l’estrade de Mademoiselle Nelson et le lança dans sa corbeille Ă  papiers, oĂč il fit un bruit sourd quand il percuta le fond. Je courus pour le sauver. Mais Mademoiselle Nelson emporta au loin la corbeille Ă  papiers, et mon Creaky avec
 Les yeux clos, Madame Trew referma son journal. Je plaçai ma main dans les siennes. Et qu’arriva-t-il alors ?» lui murmurai-je. Ce jour lĂ , je suis morte !» me rĂ©pondit-elle. En 1950, je dis au revoir Ă  mon amie Florence Trew
 En 1963, pour mes Ă©tudes supĂ©rieures de sociologie et de psychologie, je revins Ă  Cleveland enseigner et travailler avec les rĂ©sidents dĂ©sorientĂ©s de la maison de retraite dans laquelle j’avais grandi. Mon attention fut attirĂ©e par un Ă©norme fauteuil retenant prisonniĂšre une minuscule vieille dame. Sans arrĂȘt, elle tapait sur le plateau mĂ©tallique, en criant d’une petite voix pointue Cree ! Cree ! Cree ! » Ses mains caressaient un objet invisible qu’elle seule pouvait voir. Elle m’attrapa la main et la retint avec force. Je regardai ses longs doigts aux ongles cassĂ©s, ses avant-bras marquĂ©s de tĂąches de vieillesse; son poignet minuscule sur lequel j’aperçus l’étiquette portant son nom Florence Trew. » Se pouvait-il qu’il s’agisse de la mĂȘme Florence Trew ? Je me remĂ©morai Madame Trew telle qu’elle Ă©tait quand elle n’avait que 68 ans, vingt ans auparavant. Ensemble, tous les jours, nous avions gagnĂ© quelques francs en collectant des chambres Ă  air hors d’usage pour participer Ă  l’effort de guerre. Et nous avions reçu la mĂ©daille des meilleurs collecteurs de caoutchouc. Madame Trew avait accrochĂ© la sienne sur sa porte. Ces souvenirs me nouĂšrent la gorge quand je me penchai vers elle pour la regarder dans les yeux Vous vous souvenez de notre mĂ©daille, Madame Trew ?». Elle m’entendit, me regarda droit dans les yeux et murmura mon nom Mimi... Mimi... fait-moi sortir de ce fauteuil ». L’aide-soignante me mit en garde Vous ne pouvez pas la dĂ©tacher. Elle est tombĂ©e trois fois la semaine derniĂšre en essayant de s’échapper. Si vous la dĂ©tachez et qu’elle tombe, vous en serez seule responsable ». Je me penchai trĂšs prĂšs d’elle et lui murmurai Qu’est-il donc arrivĂ© ?». Ils l’ont jetĂ© au loin ! Mimi, s’il vous plaĂźt, dites leur qu’ils me le rapportent ». La voix de Madame Trew avait repris le mĂȘme timbre trĂšs doux qu’elle avait de longues annĂ©es auparavant. Son regard bleu Ă©tait clair, ses mains qui enserraient les miennes Ă©taient fermes. Qui ? lui demandai-je. Qui ont-ils jetĂ© loin de vous, Madame Trew ?». Creaky, voyons ! C’est celle-lĂ , qui l’a jetĂ© dans la corbeille Ă  papier», me rĂ©pondit-elle, en dĂ©signant du doigt l’infirmiĂšre. Cette dame est l’infirmiĂšre, Madame Trew, ce n’est pas votre mĂšre ». Madame Trew secoua la tĂȘte, manifestement déçue de ma rĂ©ponse. Puis en se dĂ©tournant, elle m’exclut de son monde pour fixer Ă  nouveau le vide, tout en gĂ©missant doucement Cree, Cree, Cree ». J’insistais Madame Trew, avez-vous reçu un choc ?». Je posai des questions sur sa mĂ©moire des faits rĂ©cents. Elle me regardait sans rien dire. Ses lĂšvres formaient des mots, mais aucun son ne venait. Elle restait avachie, rĂ©signĂ©e, adaptant son corps Ă  ses liens. Puis elle soupira Je suis morte ». J’essayai de la raisonner Madame Trew, vous n’ĂȘtes pas morte, voyons, puisque vous me parlez». Vous entendez des voix, ma chĂ©rie» me rĂ©pondit-elle tristement. Vous voulez mourir, Madame Trew ?» lui demandai-je doucement. Oui». Sa rĂ©ponse fusa, immĂ©diatement et claire. Creaky et moi sommes finis. Nous sommes des vieilles chambres Ă  air foutues. Foutues, foutues, foutues ! Flanquez-nous Ă  la poubelle ! » Et Madame Trew se mit Ă  pleurer, murmurant entre deux sanglots Pauvre Creaky ! Elle t’a arrachĂ© les pattes. Ton oreille blanche est si douce. Faites-moi sortir de ce fauteuil ! Au secours ! Au secours !» hurla-t-elle. Je l’entourai de mes bras. Une voix d’homme lança Elle est cinglĂ©e, Madame. Vous ne pouvez pas l’aider. C’est moi qu’il faut aider, en l’expĂ©diant loin d’ici ! ». L’aide-soignante me jeta un regard de reproche. D’un geste rapide et efficace, elle resserra les sangles de Madame Trew. Celle-ci lui envoya un coup de pied dans le tibia, en hurlant Rendez-moi Creaky, sale chienne ! Je vous dĂ©teste ! Tous les enfants de la classe vous dĂ©testent ! ». Sans regarder Madame Trew, elle attrapa son fauteuil et le fit rapidement rouler le long de l’immense hall, tout en disant Ma douce, vous ne devriez pas utiliser ces horribles mots; vous valez mieux que ça. Une chienne est la femelle du chien» lui dit-elle patiemment ; et je ne suis pas une chienne. Je suis votre aide-soignante et je vous aime bien... Maintenant, chĂ©rie, tout va bien aller, et il est temps pour vous d’aller au dodo». Sa voix douce s’attĂ©nua peu Ă  peu, au fur et Ă  mesure qu’elles s’éloignaient dans le corridor, puis elle s’éteignit. A aucun moment, Madame Trew n’eut la possibilitĂ© de tourchance ner la tĂȘte vers moi; et nous n’eĂ»mes jamais une autre de nous dire au revoir car elle mourut cette nuit lĂ . » LHISTOIRE REVISITÉE 72 Florence Trew aurait rĂ©primĂ© ses sentiments tout au long de son existence. Elle aurait profondĂ©ment enfoui sa colĂšre envers sa mĂšre. Ce n’est qu’aprĂšs 80 ans, aprĂšs avoir perdu son autonomie, son mari, sa maison, sa fille, son acuitĂ© visuelle, la mĂ©moire des faits rĂ©cents et sa mobilitĂ©, qu’elle aurait pu revivre ses souvenirs douloureux. Pour elle, l’aide-soignante n’était qu’une ombre. La vue de Florence Trew Ă©tant lĂ©sĂ©e, elle se servait de cette ombre pour redonner vie Ă  sa mĂšre ». 73 Selon le point de vue proposĂ© par Naomi Feil, Madame Trew Ă©tait entrĂ©e dans son stade de vie dit de RĂ©solution. Sa tĂąche finale consistant Ă  effacer l’ardoise, c’est-Ă -dire Ă  exprimer ses Ă©motions refoulĂ©es, avant de mourir. Elle Ă©tait retournĂ©e dans son passĂ© pour rĂ©soudre d’anciennes blessures. 74 La petite fille de 8 ans n’avait jamais criĂ© “Maman, je suis morte le jour oĂč tu as jetĂ© Creaky dans la corbeille Ă  papier”. Elle a attendu 80 ans pour cela. Elle a attendu trop longtemps » [39]. 75 Dans l’histoire de Florence Trew, l’objet du manque est son Creaky », dont la fonction d’objet transitionnel consistait sans doute Ă  lui apporter un sentiment d’apaisement liĂ© au sentiment » de prĂ©sence du pĂšre; satisfaisant ainsi son besoin de sĂ©curitĂ©. On peut imaginer que validĂ©e » elle aurait revĂ©cu et partagĂ© les sentiments liĂ©s Ă  la perte de son Creaky », et pu exprimer le sentiment d’injustice ressenti en ce temps lĂ . ReconfortĂ©e par un intervenant en Validation et ainsi reconnue dans sa rĂ©alitĂ© Ă©motionnelle, Madame Trew aurait peut-ĂȘtre pu Ă©prouver la lĂ©gitimitĂ© de ses sentiments et trouver en elle un apaisement. 76 Naomi Feil passa les trente annĂ©es suivantes Ă  travailler avec des personnes comme Florence Trew. A leur contact et grĂące aux tĂ©moignages de leur entourage, elle a peu Ă  peu dĂ©veloppĂ© la Validation. 77 Ainsi, elle nous dit J’ai appris de mes erreurs. J’ai appris que les personnes trĂšs ĂągĂ©es dĂ©sorientĂ©es ont une sagesse intuitive et sont aussi humaines que nous. J’ai appris que derriĂšre leur dĂ©sorientation se cache une richesse humaine et que cette richesse s’étend au-delĂ  du moment prĂ©sent; au-delĂ  de la culture, de la race, de la religion, du pays d’origine ». 78 Quand on perd la notion du temps prĂ©sent et du lieu, quand les obligations sociales ont perdu tout intĂ©rĂȘt, alors c’est l’essence mĂȘme de l’humain qui s’exprime. Les personnes ĂągĂ©es retrouvent tout naturellement leur sagesse intĂ©rieure. Leur vie se rythme en terme de souvenirs, et non plus en terme de elles perdent l’usage de la parole, des sons et des rythmes la remplacent, et les mouvements appris dans leur jeunesse se substituent aux mots. Pour survivre aux pertes du temps prĂ©sent, elles restaurent un passĂ© dans lequel elles trouvent davantage de sagesse » [40]. 79 En ce dĂ©but de millĂ©naire, le processus de vieillissement concerne de plus en plus d’entre nous et expose l’individu Ă  des pertes multiples. La vision utilitariste, que nous avons reçue en hĂ©ritage, agite le spectre de la perte ultime de l’esprit, faisant Ă  nos yeux de l’Autre dĂ©ment ou malade d’Alzheimer un mort en sursis. 80 L’histoire de nos sociĂ©tĂ©s rĂ©vĂšle Ă  l’égard du vieux une ambivalence constante, gĂ©nĂ©ratrice de dĂ©ni ou d’exclusion. Aujourd’hui cette ambivalence peut interpeller notre propre humanitĂ©. 81 AuprĂšs des sujets atteints de dĂ©mence et Ă  l’écoute de leurs proches nous dĂ©couvrons, dans l’alternance de moments de luciditĂ© et de moments de confusion, un autre langage Ă  la fois verbal et non verbal, riche de toute une dimension symbolique. Cet autre langage est certes fait de distorsions, d’omissions, de gĂ©nĂ©ralisations, de projections, mais aussi de mĂ©taphores
 Il nous parle du sensible oĂč l’identitĂ© s’ancre dans la subjectivitĂ© des joies et des blessures de la vie affective. 82 Nous sommes ainsi les tĂ©moins de phĂ©nomĂšnes qui s’apparentent Ă  des tentatives d’un travail d’élaboration psychosocial. En respectant la sagesse illogique mais intuitive de ces vieilles personnes, tout en admettant la dĂ©tĂ©rioration physique et intellectuelle, la Validation autorise ce processus pour leur permettre de retrouver un sentiment d’apaisement voire de sĂ©rĂ©nitĂ©. 83 En outre, Ă©tant nous-mĂȘmes des sujets vieillissants candidats Ă  devenir trĂšs vieux, nous pourrions ainsi explorer et peut-ĂȘtre espĂ©rer dĂ©couvrir Ă  notre propre usage les ingrĂ©dients d’une vieillesse harmonieuse. 84 Selon Naomi Feil Quand nous crĂ©ons de l’empathie avec les gens dĂ©sorientĂ©s, nous commençons Ă  mieux percevoir les raisons qui sous-tendent leur dĂ©sorientation. ... Cela peut nous Ă©clairer sur nos difficultĂ©s, et nous apprendre Ă  repĂ©rer nos propres tĂąches restĂ©es en suspens. Nous pourrions ainsi dĂšs maintenant travailler Ă  les rĂ©soudre, avant mĂȘme d’avoir Ă  notre tour atteint le trĂšs grand Ăąge » [41]. 85 En effet, usant d’un paradigme selon lequel la perte des facultĂ©s acquises de raisonnement logique pourrait s’accompagner chez l’ñgĂ© dĂ©ment de la rĂ©-Ă©mergence de modes de pensĂ©e Ă©motionnels et associatifs, nous pourrions imaginer que ces comportements rĂ©pondent moins Ă  la raison sociale et objective qu’à des raisons plus profondes et plus intimes. 86 Ainsi, reconnue jusqu’aux instants ultimes comme un ĂȘtre Ă  part entiĂšre avec ses peines et ses joies et sa profondeur, la personne dĂ©mente pourrait, en nous faisant les tĂ©moins de ses efforts pour se rĂ©aliser, recouvrer Ă  nos yeux et Ă  ceux de ses proches un rĂŽle social et la fonction d’un semblable, rĂ©actualisant Ă  son propre usage et au nĂŽtre une connaissance profonde de ce qui anime une vie humaine. Notes [1] BANDLER R., GRINDER J. 1976. 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LA VIEILLESSE UNE HISTOIRE ANCIENNE LA DÉMENCE UNE HISTOIRE RÉCENTEL’EXCLUSION DU VIEILLARDLA DÉMENCE, UNE NOTION JURIDIQUE 

 AVANT D’ÊTRE MÉDICALELA RELATION COMME CLÉ DES SENSLE BILAN DE LA VIE UNE TÂCHE À ACCOMPLIRLA VALIDATION UNE APPROCHE DU POSSIBLE L’HISTOIRE D’UNE RENCONTRE LHISTOIRE REVISITÉE F. Blanchard MÉDECIN GÉRIATRE -CHEF DE SERVICE PROFESSEUR DE SANTÉ PUBLIQUE CENTRE HOSPITALIER - 51092 REIMS F. Munsch MÉDECIN GÉRIATRE CENTRE HOSPITALIER GÉRONTOLOGIQUE - 68700 CERNAY Novella MÉDECIN GÉRIATRECENTRE HOSPITALIER - 51092 REIMS K. Munsch MASSEUR KINÉSITHÉRAPEUTE HÔPITAL RURAL - 68210 DANNEMARIE J. Ankri MÉDECIN GÉRIATRE HÔPITAL SAINTE PÉRINE - 75016 PARIS F. Duarte PSYCHOLOGUE CLINICIENNECENTRE HOSPITALIER GÉRONTOLOGIQUE - 68700 CERNAY S. Blique DOCTEUR EN PSYCHOLOGIEMAISON HOSPITALIÈRE ST-CHARLES - 54000 NANCY M. Sigal MAÎTRE DE CONFÉRENCE EN PSYCHOLOGIEUNIVERSITÉ - 51100 REIMS I. Morrone PSYCHOLOGUECENTRE HOSPITALIER - 51092 REIMS Rochard-Bouthier MÉDECIN PSYCHIATRE -CHEF DE SERVICECENTRE HOSPITALIER DE ROUVRAY - 76301 SOTTEVILLE LES ROUEN C. Jochum CHEF DE CLINIQUE ASSISTANTCENTRE HOSPITALIER - 51092 REIMS F. Desbonnet ASSISTANTE SOCIALEASAD – 75010 PARIS L. Ploton PROFESSEUR DE GÉRONTOLOGIEUNIVERSITÉ LUMIÈRE LYON 2 - 69676 BRON George MÉDECIN GÉRIATRE -CHEF DE SERVICEMAISON HOSPITALIÈRE ST-CHARLES - 54000 NANCY Mourir vieuxDans Fins de viePresses Universitaires de France, 2012Cette publication est la plus rĂ©cente de l'auteur sur publication est la plus rĂ©cente de l'auteur sur publication est la plus rĂ©cente de l'auteur sur publication est la plus rĂ©cente de l'auteur sur publication est la plus rĂ©cente de l'auteur sur publication est la plus rĂ©cente de l'auteur sur Fnac: La mĂ©thode en pratique. Des techniques simples pour communiquer avec les personnes atteintes de maladie d'Alzheimer ou dĂ©mences apparentĂ©es, Validation, mode d'emploi, Naomi Feil, Vicki de Klerk-Rubin, Pradel". Livraison chez vous ou en magasin et - 5% sur tous les livres. Achetez neuf ou d'occasion. 4e Ă©dition "Je dois rentrer pour nourrir mes enfants !" Je lui dis alors "Madame Kessler, vous ne pouvez pas rentrer chez vous. Vos enfants ne sont pas lĂ . Vous... Lire la suite 23,50 € Neuf Actuellement indisponible "Je dois rentrer pour nourrir mes enfants !" Je lui dis alors "Madame Kessler, vous ne pouvez pas rentrer chez vous. Vos enfants ne sont pas lĂ . Vous ĂȘtes maintenant Ă  la maison de retraite de Montefiore". Elle rĂ©pond "Je le sais, ne soyez pas idiote. C'est pour ça que je dois partir tout de suite. Je dois rentrer chez moi pour faire manger mes enfants". Aucune forme de rĂ©fĂ©rence Ă  la rĂ©alitĂ© ne parvient Ă  convaincre Madame Kessler. Elle se sent inutile dans une maison de retraite. Elle a besoin de retrouver son rĂŽle de maman de trois enfants et sa maison pour se sentir utile. Elle s'Ă©carte de moi en me pointant du doigt et marmonne "Qu'est-ce qu'elle en sait et pour qui elle se prend, celle-lĂ  !" RĂ©orienter les vieillards dĂ©sorientĂ©s vers la rĂ©alitĂ©, entrer dans leur jeu, parler d'autre chose... Quelle est la bonne attitude ? Dans ce livre, Naomi Feil nous expose les principes fondateurs de sa mĂ©thode, la Validation Therapy, basĂ©e sur une attitude empathique, respectueuse et authentique envers le vieillard dĂ©sorientĂ©. Reconnue et utilisĂ©e dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une mĂ©thode d'accompagnement pour les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies apparentĂ©es. Ce livre est destinĂ© Ă  tous ceux qui prennent soin des grands vieillards dĂ©sorientĂ©s et les accompagnent au quotidien. La mĂ©thode Validation donne aux aidants les moyens d'ĂȘtre plus Ă  l'aise dans l'accompagnement de ces grands vieillards, qui expriment leurs sentiments sans retenue. La Validation accepte les individus tels qu'ils sont. Elle nous aide Ă  comprendre les raisons cachĂ©es derriĂšre les comportements et aide les personnes dĂ©sorientĂ©es Ă  atteindre leurs objectifs, et non les nĂŽtres. Date de parution 05/04/2018 Editeur Collection ISBN 978-2-7573-1011-3 EAN 9782757310113 Format Grand Format PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 186 pages Poids Kg Dimensions 14,8 cm × 21,0 cm × 1,2 cm
NaomiFeil est titulaire d’une maĂźtrise de travailleur social (M.S.W. et A.C.S.W.). Elle a créé la Validation, une mĂ©thode utilisĂ©e dans la prise en charge non mĂ©dicamenteuse des personnes ĂągĂ©es atteintes de dĂ©mence de type
Slides 14 Download presentation L’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES GÉES DÉSORIENTÉES Auteur Naomi Feil MĂ©thode de validation Formation AAP 2018 Formatrice Marie-F. Dedebat DĂ©finition de la validation selon Naomi Feil ‱ Approche humaniste globale ‱ MĂ©thode et outil pour une communication pratique avec les personnes ĂągĂ©es atteintes de dĂ©mence ou de la maladie d’Alzheimer. ‱ Valider = reconnaĂźtre, approuver, enregistrer formellement Formation AAP 2018 Formatrice Marie-F. Dedebat Valider ‱ ReconnaĂźtre les Ă©motions et les sentiments de la personne ‱ Savoir lui reformuler ses Ă©motions et ses sentiments dans un registre verbal et non verbal ‱ Utiliser l’empathie pour se connecter avec le monde intĂ©rieur de la personne et ainsi construire ‱ La confiance qui amĂšne la sĂ©curitĂ© ‱ La sĂ©curitĂ© qui amĂšne la force ‱ La force qui renouvelle chez la personne la conscience de sa propre valeur FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Validation ‱ Quand les personnes ĂągĂ©es trouvent la force, l’amour et le sens de leur valeur dans le prĂ©sent ‱ Quelques uns ne ressentent plus le besoin de retourner dans le passĂ©. ‱ D’autres choisissent d’y rester Il n’y a ni rĂšgles simples, ni formule unique pour tous, mais tous se sentent mieux quand ils sont validĂ©s. FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT La validation selon Naomi Feil ‱ La validation est basĂ©e sur la notion qu’il y a une raison derriĂšre tout comportement. ‱ Comprendre pourquoi les personnes trĂšs ĂągĂ©es dĂ©sorientĂ©es se comportent comme tel ‱ Accepter que ce comportement soit le leur = la clef qui permet de valider FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Les besoins fondamentaux exprimĂ©s le plus frĂ©quemment par les personnes trĂšs ĂągĂ©es dĂ©sorientĂ©es sont ‱ Être sauf, en sĂ©curitĂ©, aimĂ© ‱ Être utile, travailler, actif, appartenir Ă  un groupe ‱ Exprimer des Ă©motions brutes et ĂȘtre entendues FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Les valeurs du praticien en Validation ‱ Être dans le non-jugement ‱ ReconnaĂźtre la personne ĂągĂ©e dĂ©sorientĂ©e en tant qu’individu unique ‱ Chaque personne est Ă  la quĂȘte d’équilibre homĂ©ostasie ‱ L’expression des Ă©motions, toutes les Ă©motions, est une chose positive et cicatrisante ‱ L’empathie est la clĂ© pour se mettre dans les chaussures » d’un autre ĂȘtre humain FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT La validation s’organise autour de 3 aspects ‱ Une attitude relationnelle empreinte d’empathie avec ces personnes au quotidien, cette empathie Ă©tant le fondement et sa raison d’ĂȘtre ‱ La thĂ©orie d’Erikson concernant les Ă©tapes de la vie et leurs tĂąches consĂ©cutives, qui nous aide Ă  comprendre leurs comportements Naomi Feil a ajoutĂ© l’étape de rĂ©solution ≠ vĂ©gĂ©tation mourir en paix ‱ Une approche technique et des outils spĂ©cifiques faisant rĂ©fĂ©rence aux thĂ©ories de la communication, adaptĂ©es Ă  ce public FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Objectifs de la validation Permettre aux personnes ĂągĂ©es de rester Ă  leur domicile Restaurer le sens de leur propre valeur RĂ©duire le stress Donner un sens Ă  la vie Aider Ă  exprimer des conflits non rĂ©glĂ©s du passĂ© RĂ©duire les recours Ă  une contention physique et chimique AmĂ©liorer la communication verbale et non verbale PrĂ©venir le repli sur soi et le glissement vers l’état vĂ©gĂ©tatif AmĂ©liorer l’allure et le bien ĂȘtre physique Apporter au personnel soignant plus de motivation et de plaisir Ă  travailler ‱ Aider les familles Ă  communiquer avec leurs proches dĂ©sorientĂ©s ‱ ‱ ‱ FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Principes de la Validation ‱ Les personnes doivent ĂȘtre acceptĂ©es telles qu’elles sont ; nous n’avons pas Ă  essayer de changer leurs comportements mais plutĂŽt de rĂ©pondre Ă  l’expression de leurs besoins tels qu’elles expriment. ‱ Toutes les personnes ont de la valeur, y compris celles qui sont mal ou dĂ©sorientĂ©es. Nous les abordons avec respect en les appelant par leur nom de famille, en les honorant ‱ Il y a une raison derriĂšre chaque comportement des personnes trĂšs ĂągĂ©es dĂ©sorientĂ©es. MĂȘme si nous ne pouvons pas toujours savoir pourquoi la personne se comporte de telle maniĂšre, nous l’aidons Ă  exprimer ses Ă©motions afin de lui permettre de rĂ©soudre des affaires inachevĂ©es de sa vie. FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Principes de la validation suite ‱ Les grands vieillards mal orientĂ©s et dĂ©sorientĂ©s sont dans l’étape de rĂ©solution c’est l’étape finale de leur vie, pendant laquelle ils tentent de rĂ©soudre des tĂąches de vie non terminĂ©es, des crises ou d’autres problĂšmes. Nous les accompagnons dans ce processus de rĂ©solution. ‱ Quand la mĂ©moire rĂ©cente court terme dĂ©cline, les grands vieillards tentent de rĂ©tablir leur Ă©quilibre vital en faisant revivre des souvenirs anciens. Nous acceptons qu’ils se trouvent souvent dans une rĂ©alitĂ© subjective, individuelle et personnelle oĂč ils sont plus jeunes. Nous considĂ©rons cela comme une rĂ©ponse pleine de sagesse cicatrisante Ă  une rĂ©alitĂ© prĂ©sente insupportable FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Principes de la validation suite ‱ Quand leur vue baisse, ils utilisent les yeux de l’esprit » eidĂ©tique. Quand l’audition se dĂ©tĂ©riore, ils Ă©coutent les sons provenant de leur passĂ©. Quand ces personnes voient ou entendent des choses que nous ne percevons pas, nous l’acceptons comme faisant partie intĂ©grante de leur rĂ©alitĂ© subjective et personnelle. ‱ Quand la rĂ©alitĂ© prĂ©sente devient douloureuse, insupportable, certains vieillards survivent en se repliant sur eux-mĂȘmes et en stimulant les souvenirs du passĂ©. Cela est ce que beaucoup nomment dĂ©mence. Nous considĂ©rons, au contraire, ce processus comme une rĂ©action sage, un mĂ©canisme de dĂ©fense et nous l’acceptons comme une rĂ©alitĂ© personnelle qui sert Ă  rĂ©pondre aux besoins du moment prĂ©sent du vieillard. FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Principes de la validation suite ‱ Les sentiments douloureux, exprimĂ©s, reconnus et validĂ©s par un Ă©coutant qui inspire confiance, s’apaiseront. Ces mĂȘmes sentiments, ignorĂ©s, rĂ©primĂ©s, gagneront en intensitĂ©. Nous sommes ouverts et accueillons toutes les Ă©motions exprimĂ©es par ces vieillards. Avec l’attitude empathique nous partageons ces Ă©motions et encourageons leur expression. Nous admettons que les personnes ĂągĂ©es dĂ©sorientĂ©es s’autocicatrisent en exprimant librement leurs Ă©motions. FORMATION AAP 2018 - Formatrice Marie-F. DEDEBAT Principes de la validation suite et fin ‱ L’écoute empathique crĂ©e la confiance, rĂ©duit l’anxiĂ©tĂ© et restore le sentiment de dignitĂ©. Nous partageons les sentiments de la personne sans nous prĂ©occuper de la vĂ©ritĂ© » factuelle. ‱ Les ĂȘtres humains vivent souvent sur plusieurs niveaux de conscience Ă  la fois. Nous ne mentons jamais Ă  ces vieillards dĂ©sorientĂ©s, car nous savons qu’à un certain niveau de conscience, ils connaissent la vĂ©ritĂ©. ‱ Les Ă©motions vĂ©cues dans le prĂ©sent peuvent dĂ©clencher des souvenirs d’émotions similaires vĂ©cues dans le passĂ©. Nous comprenons et acceptons comme dĂ©clencheurs rĂ©activant des Ă©vĂ©nements du passĂ©. Formation AAP 2018 Formatrice Marie-F. Dedebat Lesphases de la rĂ©solution dĂ©crites par Naomi Feil sont au nombre de quatre. Chacune correspond Ă  un retrait plus important de la rĂ©alitĂ©. Elles ne sont pas fixĂ©es au dĂ©but de leur QuatriĂšme de couverture La mĂ©thode de Naomi Feil Ă  l'usage des familles Reconnue et utilisĂ©e dans le monde entier, la Validation de Naomi Feil est une mĂ©thode d'accompagnement pour les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de maladies cet ouvrage, Vicki de Klerk-Rubin met la Validation Ă  la portĂ©e du plus grand nombre et des familles des malades en particulier. Elle propose une mĂ©thode pour rejoindre la personne dĂ©sorientĂ©e dans sa rĂ©alitĂ©, en acceptant ses ressentis face Ă  la difficultĂ© de la situation et en mettant de cĂŽtĂ© nos propres sentiments, le temps de la relation, afin d'accueillir ceux du proche malade. Il s'agit d'observer, de trouver la juste distance et d'utiliser les techniques appropriĂ©es pour procurer un soulagement aux grands vieillards et leur permettre de se sentir acceptĂ©s tels qu'ils sont devenus, en Ă©vitant ainsi le repli sur nombreux exemples concrets prĂ©sentĂ©s constituent autant d'outils pratiques pour garder le lien, communiquer, accompagner et valoriser ses proches livre, qualifiĂ© par Naomi Feil d' exceptionnel » et rĂ©digĂ© avec empathie, est Ă©galement un excellent complĂ©ment aux formations Ă  la Validation pour le personnel Responsable europĂ©enne pour le Validation Training Institute VTI et Master certifiĂ© en Validation, Vicki de Klerk-Rubin possĂšde un diplĂŽme d'Ă©tat d'infirmiĂšre nĂ©erlandais. Elle a co-Ă©crit la troisiĂšme Ă©dition de Validation, la mĂ©thode de Naomi Feil et la seconde Ă©dition de Validation, mode d'emploi. Elle anime des journĂ©es de travail sur la Validation, des confĂ©rences, ainsi que des formations Ă  travers le monde. Validation, la mĂ©thode de Naomi Feil La mĂ©thode de Naomi Feil Ă  l’usage des familles DVD – Alzheimer, de la Disqualification Ă  la Valorisation USB – Les bases de la mĂ©thode de ValidationÂź DVD – 007A, voyage au pays de l’oubli ! DVD – Alzheimer une journĂ©e pour dĂ©couvrir la mĂ©thode Validation - Ouest-France juin 15, 2016 - Ouest-France Alzheimer une journĂ©e pour dĂ©couvrir la mĂ©thode Validation Ouest-France...
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Choisissezvotre tailleMarque : Tommy HilfigerGenre : HommeType de produit : ChemiseModĂšle : DM0DM118601BKColoris : 1Bk - BlackComposition : 100% coton. 0. Panier 0 Produit Produits (vide) Aucun produit 0,00 € Total produits TTC. Commander. Produit ajoutĂ© au panier QuantitĂ© x Total. Continuer mes achats Commander. LE TOP 3 DES VENTES PRIVÉES DE LA SEMAINE :
Objectifs - dĂ©couvrir en quoi consiste la Validation fondements thĂ©oriques et comprendre les diffĂ©rentes phases de l'Ă©tape de “ rĂ©solution du passĂ© ”, tels qu'ils sont dĂ©finis par naomi feil de la phase 1 oĂč la personne est orientĂ©e la plupart du temps, Ă  la phase 4 oĂč la communication est Ă  peine perceptible, - se former Ă  la pratique de la Validation individuelle, intĂ©grer les techniques de communication adaptĂ©es Ă  chacune de ces phases - se prĂ©parer au test Ă©crit et pratique, en vue d'obtenir la certification de niveau 1 de l'institut de formation Ă  la validation VTI Descriptionprogramme Ă©tabli par l'institut de formation Ă  la validation VTI module 1 - apprendre les postulats de base et les fondements de la Validation, - acquĂ©rir l'attitude de base de la Validation l'empathie, observer le non verbal, Ă©couter la personne ĂągĂ©e, - approfondir l'Ă©tude des Ă©motions de base, des besoins humains fondamentaux utiles dans la pratique, - apprendre Ă  repĂ©rer les effets attendus de la Validation pour la personne ĂągĂ©e, pour le soignant. - acquĂ©rir par la pratique les techniques de communication employĂ©es dans la Validation, - Introduction aux 4 phases de la dĂ©sorientation, selon Naomi Feil, - apprendre Ă  observer les troubles du comportement de la personne ĂągĂ©e dĂ©sorientĂ©e et Ă  adapter nos attitudes, - apports thĂ©oriques sur la phase 1 la personne est orientĂ©e la plupart du temps, - dĂ©monstration pratique des techniques utilisĂ©es Ă  ce stade. travail intersession rencontrer rĂ©guliĂšrement pour des sĂ©ances de Validation une ou plusieurs personnes ĂągĂ©es en phase 1. module2 - module 3 - module 4- module 5 - rĂ©vision de la thĂ©orie des phases 1, 2, 3 et 4 de la dĂ©sorientation, Ă  partir des expĂ©riences Ă  chaque module, approfondissement d'une phase et apports thĂ©oriques sur la phase suivante - retour d'expĂ©rience sur les pratiques de l'intersession, - dĂ©monstration pratique et exercices Ă  propos des techniques utilisĂ©es dans les diffĂ©rentes phases. - jeux de rĂŽle. travail intersession entretiens avec une personne en phase 2, puis 3, puis 4. module5 test final en vue de la certification Conditions d'accĂšsAvoir accĂšs Ă  une institution ou Ă  un centre oĂč le participant pourra rencontrer des personnes ĂągĂ©es dites dĂ©mentes et mettre en pratique la Validation, entre chaque l’issue de la formationAttestation de formationRythmeTemps plein Cecicar Naomi Feil explique qu'une personne ĂągĂ©e n'a plus la possibilitĂ© de dĂ©velopper de nouveau comportement alors qu'elle peut se souvenir et utiliser d'anciennes techniques. ‱ La troisiĂšme situation est celle de CĂ©line. Celle-ci se trouve Ă  la phase finale de la rĂ©solution selon Naomi Feil, l'Ă©tat vĂ©gĂ©tatif. Depuis 6 mois, CĂ©line gĂźt inerte sur son lit, dans la position du
MĂ©thode de la Validation, ou la thĂ©rapie par l’empathie La Validation est une mĂ©thode d’accompagnement des personnes ĂągĂ©es qui prĂ©sentent des signes de dĂ©sorientation. Conçue par Naomi Feil, cette mĂ©thode s’appuie sur des techniques de communication verbales et non verbales. L’objectif n’est pas tant de chercher Ă  analyser les propos de la personne que de dĂ©velopper une relation de confiance avec celle-ci, afin de pouvoir l’accompagner dans le respect de ses besoins et de son intĂ©gritĂ©, sans volontĂ© de contrĂŽle de la part de l’agent soignant. L’établissement a formĂ© de nombreux agents soignants et services supports aux Bases de la mĂ©thode Naomi Feil 6 jours de formation. Cela permet Ă  chacun de s’investir dans cette dynamique. Cinq soignantes ont Ă©galement Ă©tĂ© formĂ©es en tant que Praticiennes 14 jours de formation supplĂ©mentaires. Les Praticiennes ont pour mission d’accompagner les Ă©quipes au quotidien dans le dĂ©ploiement de la Validation. Une journĂ©e par mois, elles travaillent au plus prĂšs des Ă©quipes avec l’utilisation de supports vidĂ©o. Voici les noms des Praticiennes de l’établissement * Marina BABIN, InfirmiĂšre * Sylvie FROGER, Aide-Soignante * GaĂ«tane MORIN, Aide-Soignante * StĂ©phanie POIRIER , Psychologue * Nathalie BERNARD, Adjointe des cadres Les entretiens de Validation permettent de reconnaitre la personne en tant qu’ĂȘtre humain avec des besoins. L’objectif est de lui donner de la valeur et de donner du sens Ă  un comportement qui nous pose question. Ainsi reconnu dans son besoin, le rĂ©sident en sera plus apaisĂ©. PrĂ©sentation de la Quelques ressources utiles si vous souhaitez en apprendre d’avantage
 - Site officiel - Qui est Naomi Feil ? - Pour plus de dĂ©tails sur les techniques de communication employĂ©es - La Validation chez les personnes ĂągĂ©es atteintes de la maladie d’Alzheimer - Exemple d’un autre Ă©tablissement ayant formĂ© ses Ă©quipes Ă  la Validation
LamĂ©thode de Naomi Feil Ă  l'usage des familles : La Validation, pour garder le lien avec un proche ĂągĂ© dĂ©sorientĂ© de Klerck-Rubin, Vicki De; Collectif sur ISBN 10 : 2757303856 - ISBN 13 : 9782757303856 - Editions Lamarre - 2010 - Couverture souple is compensated when you click on the provider links listed on this page. This compensation does not impact our ratings or reviews. As humans, we have a need for validation. We need to feel loved and accepted. This need doesn't go away just because dementia has profoundly affected someone's perception of the world around them. In fact, their need for acceptance may be increased because their world has been shaken to the core. Validation therapy has proven successful in being able to make a difference in the lives of those living with the devastating effects of Alzheimer's and dementia. As you quietly listen to someone explaining something to you, you may utter an occasional, “Hh huh,” at the correct moments or periodically nod your head. In this exchange, these two actions let the speaker know you are respectfully and actively listening to them. Validation therapy does much the same thing but takes it a step further to overcome the communication loss caused by Alzheimer's and dementia. Validation therapy is a method of therapeutic communication which can be used to connect with someone who has moderate to late-stage dementia. It places more emphasis on the emotional aspect of a conversation and less on the factual content, thereby imparting respect to the person, their feelings and their beliefs. This method of communication often prevents argumentative and agitated behaviors. Validation may require you to agree with a statement that has been made, even though the statement is neither true or real, because to the person with dementia, it may actually be both true and real. Additionally, the principles of Validation Therapy attempt to help you determine the underlying cause behind the actions taken or words spoken, and, to discover how those actions or words are true for the person with dementia. The basic principle behind validation therapy is to communicate with respect, showing that their opinions and beliefs are heard, acknowledged, valued and esteemed, rather than dismissed or marginalized. It may require you to do so even when you don't agree with or believe what has been shared. Because this technique's emphasis is on empathy and listening, it's generally comforting and calming to a person who has dementia. How is Validation Therapy Used in Dementia Care? The eleven Principles of Validation Therapy, created by Naomi Feil and discussed in her book, The Validation Breakthrough, define the types of actions or behaviors one should use when communicating with a person who has dementia. Application of these principles fosters validation for them and for the thoughts and feelings they may be attempting to convey. The theoretical assumptions and bases used to conceive the principles were adopted from the work of other theorists such as Maslow, Freud, Piaget, Jung and Rogers. These theoretical assumptions which also apply to the general population can be used to support the Validation Principles Feil created. The principles are based on the belief that dementia patients are unique and worthwhile, and that they are in the final stage of life. As such, their actions are driven by their need to take care of unfinished business, so they can face their death in peace. Validation Therapy provides the person with dementia a means of expression, either verbally or nonverbally. It is centered around a person's needs. Rather than attempting to halt or ignore illogical or irrational behavior, alternatives are offered. The goal of Validation Therapy is to be present and accepting without having to ask why. Validation therapy encourages us to join them in their reality rather than trying to bring them back to ours. Attempting to force them into accepting reality as we know it to be can have negative consequences. By entering their world, we're able to reduce their anxiety, and they begin to feel a sense of security as empathy is established and trust is built. The key concepts of Validation Therapy include As older individuals struggle to find resolution for their unfinished or unresolved issues, they may express past struggles in disguised forms. This could manifest as them retreating into themselves, relying on movements rather than words or totally shutting out the world around them. To help them resolve these past issues or struggles, you must actively listen to them with empathy and respect helping them to feel valued and respected, not belittled, criticized or judged. What are Some Validation Therapy Techniques? Some suggestions which line up with the techniques Feil outlined for communicating with a disoriented person include To prepare yourself to listen empathetically, set your own emotions and anger aside to be dealt with and acknowledged later. Concentrate fully on what they are sharing, making sure you're able to pick up on any little nuance they exhibit or share. Reminisce with them, especially talking about how they were able to solve a problem. A person with dementia cannot learn new coping skills; but, remembering how they handled problems in the past may help them rediscover a way to deal with problems they currently face. If the person with dementia enjoys physical contact, and would not consider you to be violating their space, use touch to establish a relationship with them. Gently stroking their cheek or hand may remind them of pleasant times from the past, such as times when their mother did the same. Remember, people who have problems with others being in their personal space will continue to have those issues, disoriented or not. Respect for their boundaries is important. Maintain close eye contact. Gazing into their eyes will help them feel secure and loved. Music is a great tool. Music and songs often transport us to another place and time. Think how many times a song reminds you of other people, places or events. Non-verbal people with dementia can even sing songs they once knew when they are otherwise unable to speak. Do not argue with them. Arguing with a confused person is rarely productive and leads to frustration and agitation. Use a clear, low but not quiet and loving tone. High-pitched tones and soft tones are difficult for someone with impaired hearing to understand. Plus, an overly loud voice can come across as harsh or angry; therefore, do not talk louder than necessary just because they are hard of hearing. Use non-threatening, factual words. A person with dementia is not the least bit concerned in discovering why they behave the way they do. Rather than asking why something was done, focus instead on the more concrete questions of who, what, where, when and how. As you can see, these techniques are much easier to apply when working with someone you know and even easier if you know them well. Knowing someone's history makes it easier to steer conversations in the right direction, but is by no means a guarantee that it will work every time. Sometimes you just have to figuratively keep pitching the ball until they're able to hit it and run with it. Who Created Validation Therapy? Validation Therapy was developed by Naomi Feil, After her birth in 1932 in Munich, Germany, she and her parents moved to Cleveland, Ohio. In Cleveland, she grew up in the Montefiore Home for the Aged where her father served as administrator and her mother as head of the Social Service Department. After high school, she received her Master's degree in Social Work from Columbia University in New York and soon began working with the elderly. Experiencing dissatisfaction with traditional treatment methods used with disoriented elderly dementia sufferers, Feil developed what we know today to be Validation Therapy. She has written two books about the techniques she uses, Validation The Feil Method and The Validation Breakthrough. She currently serves as Executive Director of the Validation Institute and offers Validation workshops in parts of Europe. She is also a popular speaker in North America and Europe; and, she and her husband have made numerous videos and films about aging and the Validation Method. Summary By bestowing empathy and respect, Validation Therapy helps a person with dementia feel supported and understood. Validation Therapy restores some of the dignity dementia has taken from them. Ideally, it also provides a sense of peace in their final stage of life. Feeling validated, respected and understood, they are less likely to exhibit the agitation and frustration often characterized by dementia sufferers. This improves their life and the lives of those around them. Sounds like a win-win for all concerned.
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